Le Gouvernement renforce son soutien aux entreprises et aux salariés avec son 3ème projet de loi de finances rectificative pour 2020

Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, ont présenté en conseil des ministres un troisième projet de loi de finances rectificative (PLFR 3) pour 2020.

Celui-ci a pour objectif de renforcer son dispositif de soutien aux secteurs les plus touchés par la crise du Coronavirus Covid-19 et de déployer des mesures exceptionnelles d’aide aux collectivités territoriales et d’accompagnement des plus précaires.

 

Les conséquences de la crise économique et sociale liée au Coronavirus Covid-19

La prévision de croissance, révisée à -11 % pour 2020, tire les conséquences de la baisse prolongée d’activité économique au deuxième trimestre pendant la période de confinement en raison du Coronavirus Covid-19 et d’un retour progressif à la normale. Cette prévision est en ligne avec les estimations les plus récentes des principales institutions économiques, qui font état de prévisions comparables dans la plupart des pays voisins.

Les dispositifs d’urgence pour les salariés et les entreprises sont maintenus :

  • près de 31 milliards d’euros pour l’activité partielle,
  • 8 milliards d’euros pour le fonds de solidarité pour les très petites entreprises (TPE).

 

Les plans de soutien d’urgence aux secteurs les plus touchés par la crise

Les dispositifs sont complétés par des plans de soutien d’urgence aux secteurs les plus touchés par la crise. Ces derniers représentent une mobilisation de ressources de 43,5 milliards d’euros au total, auxquels l’État et ses opérateurs contribuent fortement :

  • Le plan tourisme, qui permet la mobilisation de 18 milliards d’euros au profit du secteur,
  • Le plan de soutien au secteur automobile de 8 milliards d’euros,
  • Le plan de soutien au secteur aéronautique de 15 milliards d’euros,
  • Le plan en faveur du secteur des startups et entreprises technologiques, pour un montant total de 1,2 milliards d’euros dont 700 millions d’euros issus de fonds publics,
  • Le plan en faveur du secteur culturel, pour un total de 1,3 milliards d’euros.

Consultez les plans de soutien sectoriels

 

Une exonération de cotisations et contributions sociales patronales, associée à un crédit de cotisations

Une mesure inédite d’exonération de cotisations et contributions sociales patronales, associée à un crédit de cotisations, pour près de 3 milliards d’euros est mise en place. Cette mesure permettra de réduire les passifs sociaux très rapidement et massivement, soutenant ainsi la reprise d’activité. Elle s’adresse notamment aux :

  • TPE et PME des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, de la culture, de l’événementiel, du sport, du transport aérien,
  • TPE ayant été frappées d’une interdiction d’accueil du public, en particulier dans le secteur du commerce de détail non alimentaire.

Des remises de cotisations patronales sur demande pour les petites entreprises qui auront subi une perte d’activité supérieure à 50% pourront également être accordées. Toutes les entreprises pourront par ailleurs bénéficier d’étalement exceptionnellement long, jusqu’à 36 mois, pour payer les cotisations reportées.

 

Un accompagnement des collectivités territoriales face à la crise

Le budget rectificatif met aussi en place des mesures d’une ampleur exceptionnelle et inédite pour accompagner les collectivités territoriales face à la crise du Coronavirus Covid-19 et les aider à soutenir la reprise d’activité. Ce sont près de 4,5 milliards d’euros qui sont mobilisés pour leur venir en aide, selon des modalités adaptées à chacune.

Pour les communes et les établissements public de coopération intercommunale (EPCI) en difficulté : 750 millions d’euros sont ainsi prévus pour compenser les pertes de recettes fiscales et domaniales des communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) en difficulté.

Pour les collectivités : près de 2,7 milliards d’euros d’avances seront déployées pour les collectivités qui connaissent des pertes de recettes de droit de mutation à titre onéreux (DMTO).

 

Un soutien à la transition écologique

Afin d’accélérer la transition écologique dans les territoires, le Gouvernement a décidé de doter d’un milliard d’euros supplémentaires les crédits de l’État dédiés au soutien des investissements des collectivités territoriales qui contribuent à :

  • La résilience sanitaire,
  • La transition écologique,
  • Ou la rénovation du patrimoine public bâti et non bâti.

 

Pour les plus fragiles

Des aides sont prévues pour les plus fragiles, avec un renforcement des moyens dédiés :

  • A l’hébergement d’urgence,
  • A la lutte contre les violences faites aux femmes,
  • Au financement des aides exceptionnelles aux étudiants,
  • Aux jeunes précaires.

Des bourses et des aides sociales sont prévus pour les Français de l’étranger.

 

La révision du déficit public

La révision des perspectives de croissance et l’impact budgétaire des mesures d’urgence conduisent à revoir le déficit public à -11,4%, contre -9,1% en loi de finances rectificative (LFR2). Ces résultats soulignent l’importance de l’effort consenti par l’État au soutien :

  • Des entreprises,
  • Des secteurs industriels stratégiques,
  • Des emplois,
  • Des citoyens les plus vulnérables.
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Les principales mesures de la Loi de Finances pour les entreprises

Loi de finances et actualités fiscales 2020

Pour les cabinets d’expertise comptable, chaque début d’année est synonyme d’évolutions fiscales, de changements de seuils et de nouvelles dispositions législatives. Toutes ces évolutions sont traduites par la Loi de Finances.

Publiée au Journal Officiel le 29 décembre 2019, la Loi de Finances 2020 comporte des évolutions notables pour les entreprises :

Baisse de l’impôt

Afin de s’aligner sur les politiques des pays développés, le gouvernement français souhaite faire bénéficier les entreprises soumises ç l’IS d’une baisse de leur impôt. L’objectif est d’atteindre 25% en 2022 pour toutes les entreprises.

En 2020, l’impôt sur les sociétés sera ramené à 28% pour celles dont le chiffres d’affaires est inférieur à 250 millions d’euros, avant de passer à 26.5% en 2021 puis 25% en 2022.

Pour les grandes entreprises, dont le chiffres d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros, l’IS passe à 28% en 2020 jusqu’à 500 000€ de bénéfices, mais reste à 31% au-delà. Le taux baissera à 27.5% en 2021 et atteindra 25% en 2022.

 

Super malus sur les véhicules polluants

La loi de finances prévoit une augmentation du gazole non routier pour le BTP et une réduction de la taxe intérieure énergétique pour le transport routier, et l’instauration d’une « super malus » pour les véhicules les plus polluants (jusqu’à 20 000€ pour les véhicules émettant plus de 184 grammes de CO2 par kilomètre).

 

Marchés publics

Le plafond des marchés publics sans formalité passe de 25 000 à 40 000 euros hors taxes, afin de permettre à un plus grand nombre de TPE de participer à des marchés publics. Ces dernières devront tout de même passer à la facturation dématérialisée.

 

Travailleurs handicapés

La déclaration obligatoire d’emploi d’un travailleur handicapé (DOETH) devra être intégrée dans la déclaration sociale nominative afin d’aller vers une déclaration annuelle automatique (et non plus sur papier).

 

Mécénat

La Loi de finances abaisse de 60% à 40% le taux de réduction d’impôt pour les versements supérieurs à 2 millions d’euros pour les dépenses en mécénat.

 

Start up

La Loi de finances clarifie l’utilisation des bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE) afin d’attirer et fidéliser les salariés de startups. Les collaborateurs étrangers pourront désormais recevoir des BPCE sur les titres de la société-mère.

Le dispositif jeune entreprise innovante est prolongé au moins jusqu’en 2022.

 

Crédit d’impôt recherche

A compter du 1er janvier 2020, les frais de dépenses de personnel seront retenus à hauteur de 43% au lieu de 50%.

 

Facturation électronique

La loi de finances rend obligatoire le recours à un procédé de facturation électronique pour toute transaction initiée entre assujettis à la TVA et cela au plus tard avant le 1er janvier 2025.

 

Incitations au CDI

Afin de limiter le recours aux contrats courts, le gouvernement a mis en place un système de bonus-malus pour les entreprises de plus de 11 salariés. Le principe : plus le nombre de salariés qui s’inscrivent à pôle emploi après avoir travaillé dans une entreprise est important par rapport à son effectif, plus elle paiera de cotisations employeur à l’assurance chômage.

Cette mesure ne sera visible qu’à partir de mars 2021 mais la période référencé part du 1er janvier 2020.

De plus les CDD d’usage (CDDU) seront taxés de 10€ par contrat.

 

sources : Le Tout Lyon et BPI France

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